Les définitions des principaux termes liés au diabète sont données dans la page terminologie, accessible depuis le sommaire.
Le diabète est une maladie touchant 2 à 5% de la population. Malgré les efforts de recherche entrepris depuis plusieurs décennies et l'espoir de traitement radicaux, voire préventifs, cette maladie ne bénéficie encore que de traitements substitutifs aux contraintes quotidiennes, rendant active la participation du patient à son traitement. Celle-ci passe par l'acquisition d'un savoir théorique et d'un savoir faire pratique qui justifie une démarche éducative que l'on nomme désormais "l'éducation diabétique".
Cette éducation vise à mieux faire connaître au diabétique sa maladie, ce qui présente les avantages suivants :
Le diabétique peut alors participer aux décisions thérapeutiques qui le concernent. Si notre réalisation vise à assister le patient dans son insulinothérapie, son enjeu est également de s'inscrire dans la lignée de cette éducation.
Dans l'organisme, la glycémie est régulée (entre autres) par l'insuline. Celle-ci permet à l'organisme une utilisation du glucose, ce qui produit une baisse de la glycémie.
Il existe plusieurs types de diabète. Nous nous intéressons ici au diabète dit de type I, concernant les diabétiques insulino-dépendants (DID). Chez eux, le pancréas ne sécrète plus d'insuline. La glycémie devient alors trop élevée (hyperglycémie). Pour pallier ce phénomène, les DIDs s'injectent de l'insuline exogène.
Nous avons retenu dans notre étude, comme principaux facteurs agissant sur la glycémie :
Comme nous venons de voir, les DIDs s'injectent de l'insuline pour pallier le dysfonctionnement du pancréas.
Il existe différents modes d'injection et plusieurs types d'insuline.
Certains diabétiques ont une perfusion continue réalisé par une pompe,
boîtier portable à la ceinture. L'insuline est injectée en permanence
à faibles doses par un cathéter. Le bolus est une quantité d'insuline
ajoutée de manière ponctuelle et offre la possibilité d'augmenter la dose de base.
D'autres diabétiques s'injectent de l'insuline en utilisant une seringue.
Note : il existe en fait des insulines lentes, rapides et hyperrapides (Humalog). Les diabétiques n'utilisent le plus souvent que deux types d'insuline. De plus, nous verrons que les critères intervenant dans notre modélisation de l'insuline sont entièrement paramétrables.
Ces deux types d'insuline s'utilisent conjointement. L'insuline lente est injectée à heures relativement fixes et le nombre d'injections par jour ne varie pas (eg. une injection à 7h00 et une autre à 20h30). L'insuline rapide s'ajoute à l'insuline lente en prévision par exemple de la hausse de la glycémie due au repas. Le nombre d'injections et les heures de celles-ci varient au cours des jours.
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Insuline lente | Insuline rapide |
Différents types d'insuline |
Le but de l'insulinothérapie est de maintenir la glycémie d'une manière la plus constante possible autour de sa valeur normale. En effet, une hyperglycémie chronique peut entraîner des problèmes de santé irreversibles.
Les diabétiques réalisent au cours de la journée des mesures de leur glycémie et, en fonction des circonstances, vont adapter leurs actions. Suivant le résultat de cette mesure ils peuvent décider de s'alimenter en sucre ou d'effectuer une injection d'insuline. Cependant, ce test glycémique n'est pas le seul paramètre à prendre en compte lors du dosage de l'injection. En effet, une faible hypoglycémie précédent le repas ou une faible hyperglycémie avant une activité physique ne nécessitent pas d'injection. Au contraire, dans le cas d'une hyperglycémie importante et d'une absence d'activité physique, on aura tendance a doser l'insuline de manière importante.
Les diabétiques expérimentés savent agir de manière fine sur leur alimentation et prévoir les implications de leur activité physique sur leur glycémie future, ce qui leur permet une bonne auto-régulation. Par contre, chez les enfants ou chez les adultes peu attentifs, la glycémie peut fluctuer en dents de scie.
Notre objectif est de fournir un logiciel d'aide à la décision aux diabétiques. Lors d'un test, le diabétique indique au système sa glycémie actuelle ainsi que ses intentions immédiates, à savoir :
Une fois ces données fournies, le système prédictif
calcule la glycémie prévisionnelle dans les deux heures. Le diabétique manquant de
repères peut ainsi confronter son estimation à celle du système
et modifier son dosage si nécessaire ou agir sur son repas ou son activité.
Ces prédictions s'appuient sur des régles génériques
établies initialement, mais un apprentissage
permet d'adapter le système aux spécificités du diabétique au fure
et à mesure de l'utilisation du logiciel.
En plus des prévisions, les paramètres relevés à chaque décision sont enregistrés par le système. Les relevés pouront par la suite servir de base de dialogue entre le patient et le médecin diabétologue.